dimanche 9 septembre 2012

Bali - Août 2012

Au début ça commence comme ça

C'est LE pays de la mobylette
Paris / Denpassar 19 aout 2012



Resto dans la rue
Départ des surfeurs sur le spot de Ulu Watu
Voyage sans encombre sur la Malaysia pour rejoindre Bali, une vingtaine d'heures quand même. Transit à Kuala où l'aéroport ultra moderne donne un coup de vieux à Roissy . À l'arrivée à denpassar, notre taxi est là, ce qui est cool : c'est la seule chose qu'on a réservé de France. Diection samur petite ville sur la cote sud ouest de bali. L'hôtel est sympa, flashbacks hotel, tout en bois chouette déco, la chambre est super mignone romantique avec un lit a baldaquin mais au rez de chaussee super mal placée,  dans le Passage et les sanitaires sont dehors, c'est la pleine saison il ne faut pas être exigeant ( 23 euros la nuit )  Après 20 heures de vol, une nuit blanche et le décalage on est pas capable de grand chose, seul fait marquant on se fait rouler (alors qu'on était prévenus) en  changeant de l'argent, il avait pourtant recompter devant nous : il manquait 300 000 roupies, faut dire qu'avec ces gros montants et ces billets qui n'ont même pas la même couleur qu'au Monopoly on s'y perd. Au final ça se finit bien, on revient en colère et le type nous redonne nos euros. Après balade sur la plage (chouette), athmosphere tropicale , des couleurs inedites, un crepuscule qui s installe vite c est le depaysement total, puis dîner dans un bouis bouis local (re chouette) et dodo de bonne heure....
Le lendemain, on prend un scoot pour explorer le sud de Bali. Première sensation :ça grouille! Je me sens plus à l'aise sur ma moto sur le periph à Paris que sur les routes de Bali : embouteillages, des scoots partout, les voitures qui serrent et forcent le passage ... Pas commode ! On s'arrête à Jimbaran, ça doit un chouette endroit pour mangerun poisson grillé mais il est onze heure du matin. Plus loin on tombe sur tuwa hullu un 'spot' de surf, .'les vagues déferlent sur une falaise, les surfeurs partent d'une espèce de grotte, assez impressionnant , on se contentera de brochettes de poulet sauce cacahuète dans un Resto avec vu sur les falaises et sur les surfeurs. Le reste de la région est sympa, plages plutôt jolies surplombées par des falaises. On ne s'éternise pas trop pour éviter le trafic balinais la nuit.
Le mont Batur
Le lendemain on quitte avec regrets notre losmen en tek, direction Ubud. Commentaires élogieux des guides et forum : déception ! La ville est blindée, les magasins de fringues alternent avec les restos, marchands de souvenirs, money changers, un pauvre terrain de foot est squatté par des gros cars climatisés qui déversent leur flots de touristes,  on loue un Scoot et on fuit, les alentours sont sympas. Le soir on discute avec un couple de français qui terminent leur voyage, pour eux le meilleur souvenir c'est les rizières de Jatiluhi . On décide d'y aller, un jour ça va faire juste, on emporte notre brosse à dent et une fourrure polaire et nous revoilà dans le trafic de Bali. Mauvais début après une heure on se retrouve à côté de Ubud d'où nous sommes partis, pas de panneau, carte routière pas à jour, on décide d'adopter le GPS balinais ce n'est pas "prenez le rond point deuxième sortie" mais "can i help you ?" ou "where are you going ?" des balinais souriants contents de nous aider. On finit après un babi guling ( assortiments de cochonailles balinaises super bon) pris dans un warung sur le bord de la route, à notre destination . On commence à avoir un aperçu des paysages dont on ne profite pas trop, il fait froid, humide et sombre. On se trouve une guest house toute simple (ce qui n'était pas gagné : rien dans les guides), les gens sont adorables, dîner sympa à discuter avec d'autres touristes.
Jathiluhi
Le lendemain c'est l'émerveillement , le paysages des rizières en escalier est somptueux, on part marcher une paire d'heures dans les rizières , chaque vue est un enchantement . Une petite pagode ça et là, un buffle qui nous regarde d'un air interrogateur, un balinais souriant. On reprend la route toujours avec le GPS balinais. Arrivė à Ubud, massage et diner au bord d'une rizière. Pendant le dîner alerte sur le téléphone : Delarue est décédé. On se trouve des billets pour notre prochaine étape : les îles Gili. Trois îles paradisiaques selon les guides. Trewagan pour les fêtards, Meno déserte, Air entre les deux, c'est cette dernière que l'on choisit. Départ 6h30, on quitte Ubud sans trop de regret. Une bonne heure plus tard on arrive à Padang Bay. Joli fouttoire, des bateaux dans tous les sens. On embarque plutôt entassés dans un bateau pas très grand. 6 moteurs hors bord de 200 cv alignés : c'est un speed boat. Après 2 heures entre les vagues, bien secoués, le mal de mer qui commence à donner des signes on arrive aux Gili. La notre est la dernière, à chaque arrêt les gens montent dscendent, pas de quai, on arrive direct sur la plage les pieds dans l'eau, les bagages descendus par l'equipage. C'est le bazar mais au final tout le monde arrive sur son île avec son bagage ... sec !
6 moteurs de 200 CV c'est un SPEED boat !
Panneau de signalisation
Notre cantine
Gili Air : des allures d'île  déserte, un km de long, sable blanc, mer turquoise. On laisse nos bagages en garde à un club de plongée, on traverse l'île et on revient par la plage d'hôtel en hôtel pour nous en trouver un. On s'arrête au Sandy Bungalow, avec un bungalow au toit en bambou tressé, intérieur en tek, salle de bain design à moitié dehors, les repas se passent sous des paillottes où on est à moitié allongé , le constat est immédiat et implacable : on va avoir du mal à repartir. On reste 8 (alors qu'on prevoyait 3 ou 4 ) jours à Gili Air, un peu comme des nababs au paradis, footing le matin, poisson grillé le soir, snorkling dans la journée où on voit des poissons de toutes les couleurs, une tortue. L'histoire d'approfondir je tente le club de plongée , ce n'est pas l'Egypte mais les plongées sont sympas. Sinon on se laisse bercer par le rythme de ce petit paradis où on s'est affalés sur des coussins face à la mer pendant nos repas, où les seuls véhicules sont des carrioles à cheval, où les journées sont rythmées par les couchés et levés de soleil. Ce sera donc avec regrets que l'on quittera Gili Air. Deux heures de speed boat en mode essorage pour les passagers on arrive à notrer destination suivante : Amed. Des montagnes volcaniques qui tombent dans la mer, des plages de sable noir, des villages de pêcheurs avec leurs petits voiliers à balancier à voiles multicolores. On se trouve un chouette bungalow dans un jardin fleuri et verdoyant et


le lendemain je réserve LA plongée mythique : coulé en 1942 par une torpille japonaise, rammené à la côte puis définitivement remis à la mer par une éruption volcanique, le USS Liberty, long de 120 m attire les plongeurs du monde entier. Un taxi me prend à 7h le matin. J'avais choisi un club français pour la langue , je me retrouve avec divemaster balinais et deux plongeurs espagnols. La plongée se fera en anglais, en même temps par 15 mètres de fonds c'est moyennement gênant . Départ pas évident dans le ressac et les gros cailloux avec la bouteille sur le dos , puis 50 mètres plus loin, l'épave paysage magique, somptueux, mon appareil ne va pas sous l'eau , aller chercher des images dans Google ou mieux allez y, un grand moment de plongée . L'après midi balade à Amlapura, visite d'un supermarché avec plein de produits chinois et des prix défiant toute concurrence et surtout sur la route les rizières de Tirtaganga, pas aussi belles que Jathilouhi mais beaux paysages quand même. Dîner dans notre Guesthouse bien française, tarte à l'oignon et soupe à la tomate. Lendemain footing au milieu des mobylettes des gamins qui vont à l'ecole en uniforme puis village de pêcheurs , les pirogues à balancier toutes voiles dehors colorent la mer. Après snorkling sur une autre épave, en fait deux bout de ferraille immergés qui laisse penser avec imagination que ça pouvait être un bateau, la vie aquatique à repris le dessus et il y a plein de poison et de coraux, l'épave gisant à 5 mètres de fond , parfait pour le snorkling . On reprend le scooter vers l'est, la côte est splendide et sauvage et la petite route étroite en montagne russe. Pour la dernière journée à Amed, une plongée marqué par un gros barracuda, un warung avec vu sur la mer et visite intéressante les salières d'Amed. Le sel de Bali sera aussi tendance que celui de Guérrande en tous cas il est fait à Amed et séché au soleil dans des troncs de cocotiers coupés dans la longueur et creusés. Après en avoir acheter quelques sacs on se fera  un dernier snorkling en face de notre hôtel.

Puis notre dernière étape Sanur (qui était aussi la première) et on retrouve avec joie notre super hôtel des premiers jours. Lendemain journée shopping à Kuta/Seminiak. C'est blindé, embouteillage, ça grouille de partout, le bord de mer est bétonné d'hôtels luxueux, petite pensée d'une amie qui est allé à Bali dans les années 80 ou il y avait une dizaine de guest house à Kuta, ça devait être bien ...
On reste au frais dans un grand centre commercial avec pas mal de choix, de bons produits et des prix fixes, plus tard on fait quelques boutiques à Seminiak ou les boutiques de fringues sont vraiment bien, pas donné mais de la création et de la qualité. Retour à Sanur toujours dans les bouchons, dernières courses à Sanur, l'aéroport, 3h pour Kuala Lumpur, un stop de 2h puis 13h pour Paris ...
Les prix :
La monnaie locale est la roupie, on donne (voir 1er jour) entre 11400 et 12000  roupies pour 1€.
Hôtel deux premiers jours 265 000 rp/ nuit
Hôtel Ubud 250 000 rp
Hôtel Gili Air 350 000 rp
Guest house dans les rizières 200 000 rp
Trajet Ubud Gili Air 400 000 rp (speed boat)
Taxi aéroport / Sanur 125 000 rp 100 000 rp pour le dernier jour on était devenu des pro de la négo !
Repas dans la rue 15 000 / 25 000 rp
Repas resto moyen 60 000 rp
1 paquet de Marlboro 14 000 rp
1 litre d'essence 4 500 rp à la pompe 5 000 rp dans les bouteilles
1 jour de location de scooter 50 000 rp
1 plongée à Gili Air 370 000 rp, à Amed 250 000 rp


mardi 8 mai 2012

Cyclades 2012

L'arrivée sur la Caldéra








Un petit compte rendu de ces dix jours dans les Cyclades.

Sur le plan pratique :
Accès en avion jusqu'à Athènes, de là deux solutions :
   le ferry jusqu'à l'île choisie
   l'avion si l'île choisie a un aéroport.
On est en Europe et tout est simple, on paye en euro, les paiements et retrait d'argent avec la carte de crédit sont sans frais, pas de visa, la carte d'identité suffit.
La vie est chère comme en France, 20 € pour un resto, 35 € pour un hôtel simple. 2€ un café dont le prix grimpe si on le prend sur une terrasse qui donne sur la Caldéra de Santorin. Le prix des hôtels est sensiblement plus cher l'été. On loué un scooter 15€ la journée à Santorin, 10$ par jour sur l'autre île (Ios) où une voiture se louait à partir de 20 € la journée.
Début mai la température de l'air était parfaite, il fait bon, short et T-shirt toute la journée, un pull le soir. Température de l'eau 17°, dommage elle faisait envie !



Cérémonie orthodoxe à Ios

Chambres avec piscine particulière sur la Caldéra
En ce qui nous concerne nous avons opté pour le voyage facile, nous avions choisi Santorin et elle a un aéroport. Santorin est un phénomène topologique : au début une île comme toute les autres, plutôt montagneuse et il y a 2 ou 3000 ans méga irruption volcanique, tsunami qui a tout dévasté à plus de 500 km à la ronde, nuage de 65 kilomètres de haut etc ... à la fin il reste un croissant, coupé abrupte en son milieu, au centre une île, les reste du volcan sous la mer : la Caldéra. Ca donne un paysage à couper le souffle, des falaises aux abruptes vertigineux en haut desquels les grecques ont construits leur villages blanc au volets bleus mignons tout plein. On s'est trouvé un hôtel à Fira au centre de l'île, accueil chaleureux et gentillesse du personnel qui sera une constante tout au long de ces dix jours. On a commencé par 4 jours à Santorin en arpentant toute l'île sur notre scooter. Fira d'abord, perché sur la falaise, on trouve ensuite Firostéfani et Imerovigli deux petits villages encore plus haut perché avec beaucoup d'hôtels de luxe où le must est d'avoir son Jacuzzi privé sur la terrasse pour prendre son bain en admirant les paysages somptueux qu'offrent les falaises abruptes sur la Caldéra. Le lendemain Oya, la ville touristique type, dont les photos illustrent les pages de garde des catalogues touristiques des Cyclades. Inconvénient : Oya est une succession de boutiques, de restaurant, d'hôtel, bijouteries, galeries d'art, ... les ruelles envahies par les touristes, fortes proportion d'asiatiques. Mais bon pour la vue ça vaut le voyage ! Après nous sommes allés à Ios, beaucoup moins de monde, c'est l'île où les jeunes viennent faire la fête, nous étions au mois de mai ils n'était pas encore là. Grande ballade à scooter (50 cc que ça sur l'île pour préserver les jeunes !) dans les routes de montagnes sinueuses et magnifiques, plages tout aussi désertes, pas moyens de trouver un resto. On a bien aimé l'ambiance de l'île, les gens du coin qui vont à l'église et qui prennent l'apéro à l'ombre après.  On tombe sur pension tenue par une dame adorable que tout le monde rêverait d'avoir comme grand mère. Puis retour à Santorin pour les derniers coins de l'île non explorés.

vendredi 17 février 2012

Birmanie

 Yangoon Janvier 2012
 
Premières impressions de Yangoon : ça grouille
Après deux vols Singapore Airlines ( Paris – Singapore puis Singapore – Yangon ) et 15 heures d’avion, nous arrivons à Yangon. L’aéroport semble petit pour une capitale, d’emblée les gens sont accueillants. Change de dollar (82 500 ks pour 100 $) on passe aux vols domestiques pour confirmer nos vols intérieurs puis un on trouve un taxi (7 000ks) pour regagner notre hôtel . On découvre la particulaité des voitures à Yangoon, jusqu’à présent il y avait les pays où on roule à droite et le volant est à gauche (plupart des pays, France, USA, …) les pays où le volant est à droite et on roule à gauche (Angleterre,Thaïlande, ..) là c’est nouveau : on roule à droite et le volant est à droite … Le Eastern Hotel est dans Downtown, sans charme particulier mais propre et à nouveaux la gentillesse birmane du personnel. Une sieste (pour récupérer du vol et du décalage), une douche et un tour en ville.
Les vieux bus déglingués
 Choc de culture, plus pauvre que la Thaïlande, les rues défoncées, les bus bondés, tous les véhicules ont plus de 20 ans d’âges, des immeubles plutôt modernes côtoient de vieilles bâtisses coloniales. Les gens (hommes et femmes) portent une jupe longue (longui), pas un touriste dans les rues, un stop dans une boutique de fringue, ça vient de Chine et ça ressemble à ce que l’on portait en France il y a trente ans. On trouve des t-shirts « I love Bangkok », pas encore importé de « I love Yangoon » ! On pousse jusqu’au quartier chinois, animations du nouvel an. Un birman nous aborde, il semble ravi de discuter avec nous, nous conseille un resto, tape la discute avec nous, il s’invite avec sourires et délicatesse on finit par l’inviter à dîner. 
La Pagode Schewadon à l'aube


 
Lendemain levé avant le soleil pour la pagode Shevadong, on prend un taxi de nuit et on arrive à la pagode déjà pas mal remplie. L’endroit est magique, à la fois solennel, fait de recueillements et en même temps une ambiance décontractée, des immenses stupas recouverts d’or, des mini pagodes, des pélerins, des bonzes qui prient, on offre à manger aux divinités, je n’avais pas encore pris mon petit dej, j’ai failli commettre un impair !!
 

 


Beauty center, shampoing, massage du cuir chevelu, soins du visage ...
Le "Strand" 500 $ la nuit

Retour à l’hôtel, on dort 1 heure pour se remettre du levé matinal et des restes du décalage horaire, ballade en ville, on s’arrête dans un beauty salon, shampoing – en fait massage de la tête qui dure une demi heure -, coupe, rasage, soin du visage, on y reste un peu plus longtemps que prévu. 
13 euros pour 2 coupes 2 shampoings 2 soins visage 2 brushings... qui dit mieux !




Puis passage à l’agence pour booker la fin de nos vacances et par curiosité on va au « Strand » établissement le plus luxueux de Birmanie ou « rode l’âme de Joseph Conrad » dixit le routard, mais bof, le bar accessible aux portefeuilles normaux est calé dans une espèce de couloir exigüe, nous n’y resterons pas.



Le lendemain marché de Bogyouke, pas de touriste, c’est immense on se perd, différents quartiers : les tissus, fruits et légumes, les bijoutiers, les poissons …
Les échoppes de tissu du marché de Bogyoké 

Bogyoké suite ...
On se fait faire une démo de l’utilisation du Tanaka : en fait toutes les femmes et même les enfants jeunes ont une espèce de poudre étalée sur le visage, on se fait – moitié anglais, moitié langue universelle des signes – expliquer que cette poudre est un utilisée pour se protéger du soleil et de la sécheresse, au départ c’est un morceau de bois que l’on frotte sur une pierre en versant un peu d’eau, le liquide blanchâtre ainsi produit est étalé sur le visage. J'ai acheté un sachet de poudre de Tanaka ...pas encore utilisé... c'est bizarre mais en France on se sent bête avec du jaune sur les pommettes !!! 
On  prend un taxi pour l’hôtel et direction l’aéroport, vol intérieur pour Heho.


Changement de décor, déjà que l’aéroport international n’était pas bien moderne, la zone des vols intérieurs est carrément rustique. Une grosse balance sur pied pour peser les bagages avant enregistrement et qui seront pris en charge par des employés qui font office de tapis roulant. On nous colle un petit sticker sur notre t shirt avec le nom de la ville de notre destination …au cas où… Après on ne cherche plus à détecter de métaux, les passagers embarquent des bouteilles d’eau, … L’avion est bon vieux ATR à hélices, le vol d’une heure sera agréable. L’aéroport d’Heho est en pleine campagne, 3 ou 4 avions s’y posent tous les jours. Un jovial birman nous y attend, nos noms sur une pancarte. Le parking de l’aéroport est un terrain vague où les gens viennent vers nous pour proposer fruits, cigarettes, gâteaux, … La route jusqu’à Niaung Swe (45mn ) )est agréable, sous le soleil déclinant, les femmes reviennent des champs avec leur chapeaux larges et une houe sur l’épaule, le taxi ralenti sur un chantier où la encore les ouvriers sont des femmes, je finis par me demander si les hommes bossent dans ce pays ! La suite de la route est montagneuse et agréable.

Le lac Inlé

Supporters assidus (je ne sais pas de quelle équipe)
Arrivée au Princess Garden Hotel, l’accueil est souriant, chaleureux par le très affable propriétaire. Il nous conduit dans notre bungalow au bord d’un jardin, la terrasse donne sur la campagne, soleil couchant, chouette image. Petit tour en ville à la recherche d’un resto, après avoir regardé les menus de ceux conseillés par le routard et le LP, on se laisse tenter par un barbecue, où des Québèquois semblent satisfaits de leur sort. L’ambiance est bonne enfant pour un resto de rue mais – ça se confirme de jour en jour – on mange moins bien en Birmanie qu’en Thaïlande. 
Première nuit à l’hôtel et mauvaise surprise : il fait froid le soir et tres froid la nuit dans la chambre (10 degres),je suis gelé, nuit difficile, pas le courage de prendre une douche. Je vais garder ce froid glacial toute la matinée, on ne s’attendait pas à cette amplitude de température ! Le petit dej servi sur la terrasse donnant sur la campagne, le soleil qui se lève et commence – enfin – à nous réchauffer, pancakes, fruits, œufs, apportés par de jeunes birmanes tout sourire … la nuit glaciale est oubliée.  Départ à vélo pour l’exploration de la cote est du lac, muni d’un plan qui nous indique comment sortir du village. Le vélo chinois n’est pas des plus efficaces, la route est cahoteuse, bref on traine dans la campagne, on s’émerveille des scènes de village, les gamins qui nous saluent en riant, les maisons sur pilotis en teck et en bambou tressé, de temps en temps on se fait doubler par un scooter ou un vieux camion bringuebalant avec le moteur à l’air. On n’est pas trop sûr de notre chemin, les panneaux en birman ne nous seront d’aucun secours. 


 Virginie, qui parle assez bien birman, finit par demander notre chemin à une villageoise qui nous confirme que nous sommes dans la bonne direction. Sur la route surprise : une exploitation viticole, on apprendra plus tard sur un guide que des français on profiter de l’altitude et du soleil pour produire un vin Birman à partir de plants de merlots, sirah, cabernet franc et cabernet sauvignon. On ne fera pas le détour pour une dégustation. Arrivée à Maing Tawk, but de notre voyage ballade, on pose les vélos et on fait le marché. A nouveau la sensation que le temps s’est arrêté, les villageois vendent leur production à même le sol la pesée se fait sur des balances à trébuchet, toute sorte de produits que je ne connais pas trop, céréales, herbes aromatiques, légumes. On hésite à accepter l’offre d’un boat driver qui nous propose de charger les vélos pour nous poser sur l’autre rive du lac, finalement un couple d’allemands qui au départ auraient partagé la pirogue trouve que le soleil tape trop fort, on reviendra par là où nous sommes arrivés. En sortant du village on pose les vélos pour prendre une immense passerelle en bois au bout de laquelle se trouve le début d’un village sur pilotis.



Les jardins flottants du lac Inle
Afin que nous ne soyons pas perdus, on trouve une signalisation précise et détaillée
Une femme birmane n’a pas beaucoup à forcer son argumentation pour nous convaincre de venir déjeuner dans son restaurant accessible en pirogue. Nous découvrirons au passage la façon particulière qu’ont les habitants de pagayer debout tenant leur rame avec une main et un pied, nous apprendrons plus tard que c’est particulièrement utile aux pêcheurs qui ont ainsi l’autre main libre pour tenir leur filet ou leur harpon. 

Notre super resto
Assis à l’ombre sur des fauteuils en tec sur plombant les canaux, on se sustente d’un repas tout à fait honnête un des meilleurs, fait de produits du lac : légumes, riz, poisson grillé et chips maison. Un café et une sieste plus tard on retourne à Niang Swe par la même route. Au retour on s’arrête au quai de départ des piroguiers pour un tour du lac le lendemain. L’affaire est conclue pour 15 000 ks avec Dan Ton (pas sûr de l’orthographe) à moins que ce soit une transcription birmane du personnage de la révolution française qui a donné son nom à la rue de l’appartement de Virginie.
Le soir on discute avec un couple venant de Schaffausen (ville suisse à la frontière de l’Allemagne connue pour les chutes du Rhin …) qui sont OK pour partager notre pirogue le lendemain. Nous avions été accueillis à l’arrivée à la guest house par une salade faite de ces énormes avocats qui nous faisaient saliver quand nous faisions le marché. C’est tellement copieux qu’on ne dinera pas …

Lac Inle : vue de notre bungalow au petit matin

 Dodo après avoir demandé une couverture supplémentaire pour affronter la nuit glaciale. Lendemain levé tôt, le rendez vous a été donné à 7h30 à notre piroguier. Petit dej à 6h30 emmitouflé dans nos polaires, on retrouve nos suisses (le suisse est réputé pour sa ponctualité) et départ pour le port.
Au passage on s’étonne de la présence de villageois sur le bord de la route avec une gamelle de riz, l’explication viendra quand nous nous ferons doubler par une colonne de moines, pieds nus dans leur toge orange, ils ont un gros bol noir que les villageois remplissent de riz au passage. On retrouve notre piroguier qui fait rajouter deux chaises dans la pirogue et nous voilà partis. 

Distribution de nourriture pour les moines

Dès la sortie du port le spectacle est féérique, le levé du soleil dissipe la brume sur le lac parsemé de canots de pêcheurs, on longe des canaux, des bandes de terres cultivés surplombées par des maisons sur pilotis, le lac est déjà très animé, l’enchantement durera deux heures, temps nécessaire pour rejoindre In Dein où se tient le marché. 



Le chemin entre le quai où nous abordons et le marché est bordé d’échoppes pour touristes, on craint le pire, en fait pas trop on tombe sur un marché tout de même bien local, comparable à celui de la veille. Petit désagrément, notre piroguier qui nous avait invité à faire un tour sur le marché pendant un quart d’heure nous plante pendant deux heures, à son retour nous n’aurons que des ‘no problem’ en guise d’explication … et toujours un grand sourire ...




La colline au 1000 stupas
Transports en commun
Hotel de luxe sur le lac
On entreprend l’ascension de la colline aux mille stupas, on traverse une espèce de champs jonché de stupas plus ou moins vieux, plus ou moins restaurés. Le retour à travers le lac est chouette, villages de pêcheurs, jardins flottants, hôtels de luxe … les haltes qui font parties du parcours sont plus ou moins quelconques : divers artisans qui montrent leur métier et vendent (cher) leur produits, exhibition de femmes girafes (beurk !), resto quelconque, jumping cats monastory belle architecture en tek où les chats on visiblement plus envie de se prélasser au soleil que de sauter sous les objectifs des touristes. A la fin du trip on laisse notre piroguier grognon ne comprenant pas qu’après qu’il nous ait planté pendant deux heures on ne lui laisse pas plus que les 15 000
ks convenus. Le soir on se fait le Green Chili resto chicos du village qui a l’avantage d’être à côté de notre hôtel, demi déception : l’endroit est plaisant, de jeune birmans souriants et attentionnés nous servent dans une vaisselle raffinée … une nourriture quelconque ! Lendemain, tour au marché, petit resto sympa dont je me souviens de la salade d’avocats, puis on va sans but dans la campagne à vélo aux alentours de Niang Swe. On mange dans la rue le soir, je trouve les bouteilles de bières bien grandes, face à mon désarroi un touriste japonais (ou coréen) me propose d’en partager une, je ne réussirai pas à l’inviter. Le spectacle du resto de rue est chouette, la femme s’occupe des soupes à partir d’une grande gamelle, le mari tient le barbecue sur le trottoir d’en face, les mômes font la plonge, ça va et vient en traversant la rue, ça crie, ça s’agite, j’aime bien. Lendemain dernier jour à Niang Swe, dernier petit dej sur la terrasse ensoleillée consultation des mails (la connexion avec la France ne marche que le matin), confirmation du vol, achat d’éventails shan dans une maison d’architecture coloniale.. Puis on quitte nos chouettes hôteliers, ¾ d’heure de taxi pour rejoindre l’aéroport de Heho et une demi heure d’ATR plus tard on atterrit à Mandalay. Négociation habituelle de taxi en sortant de l’aéroport (18000ks) et une heure plus tard on arrive au Peacoklodge hôtel, veille pension qui demande à être rénovée, tenue par une vieille dame, qui avec l’habituelle gentillesse birmane nous aura trouvé un resto pour manger (propre moderne mais quelconque), un taxi pour le lendemain (6000ks) et un billet pour le bateau du lendemain (40USD/pers). Au final on ne sera resté qu’une nuit à Mandalay. Le slow boat emprunté par les birmans ne vogue que 2 fois par semaine et on n’est pas le bon jour, on se retrouve sur un bateau de touristes, français pour la plupart, villages de bord de fleuve, quelques pêcheurs, vieux bateaux déglingués dont on se demande à quoi il servent, la ballade est plaisante, le bateau plutôt confortable descend tranquillement le fleuve en slalomant visiblement entre les bancs de sable en raclant deux ou trois fois. Virginie dégote de petits beignets auprès d’une birmane qui est accourue vers notre bateau pendant une halte, ces beignets compléteront notre riz frit prit au resto du bateau.


Bateaux déglingués sur l'Irrawady



En fin d’après midi surprise le bateau se dirige vers la berge alors qu’il n’y a pas de quai, le bateau se pose un pote du capitaine descend, un autre remonte, le bateau repart sans trop de difficulté, les souvenirs du Costa Concordia disparaissent. Peu après le bucolique couché de soleil sur le fleuve, le bateau arrive à Niang Oo sur un débarcadère en terre battue poussiéreuse, je commence à m’inquiéter en comparant la cinquantaine de passagers du bateau et la demi douzaine de taxi en haut du débarcadère, inquiétude vite levée à la vue d’un birman tenant une pancarte avec mon nom avec lequel un couple d’américain est déjà en train de discuter, espérant découvrir un homonyme inconnu je demande à l’homme s'il s’appelle Vincent M..... en fait il m’explique qu’il va au même hôtel que nous, le taxi est un minibus, on regagnera le Thiri Marlar ensemble, faisant faire au passage une bonne opération au taxi qui d’une courses préalablement négocié à 7000ks prendra 5000ks par couple. 

 
Premières ballades à Bagan
Le site de Bagan est entouré de 3 villes au bord du fleuve qui fait un coude : Niang Oo où nous avons accosté, Old Bagan où se trouvent des hôtels de luxe et New Bagan un peu excentrée où se trouve notre Guest House. L’histoire raconte que pour des raisons pas vraiment expliquées les habitants de Bagan on du déménager quelques kilomètres au sud. Le Thiri Marlar est moderne, design de bon goût, les chambres sont bien décorées, ont un planché en teck verni une belle salle de bain et lit immense ce qui fera pour 30 USD le meilleur rapport qualité prix de notre séjour. Sur le toit une terrasse domine les premiers temples (ou stupa, pahto, pagoda, paya, je n’ai pas tout suivi …) sur laquelle nous sera servi l’habituel breakfast : jus d’orange chimique, assiette de fruits, œufs coque, brouillés, au plat, omelette … and ‘tea or coffee mister ?’. 


On a choisi le vélo pour notre premier jour à Bagan, l’hôtel nous loue (2500ks/jour) des vieux vélos chinois qui fonctionnent. La ballade est chouette, la route est ombragée et dès qu’on tourne la tête des temples plus ou moins grands, plus ou moins loin de formes différentes. Au bout d’un quart d’heure on s’arrête pour en visiter un qui semble plus imposant que les autres, pas de touriste, un jeune birman nous propose de faire visiter, son aide sera précieuse surtout pour grimper sur le temple et ne pas se perdre dans les escaliers, passages étroits, escalade du toit sans rambarde … au final ça vaut le coup on domine la plaine de Bagan avec des temples à perte de vue, spectacle majestueux, envoutant, magique inspirant bien d’autres superlatifs dans les guides et ce qui est aussi impressionnant c’est que la vie continue autour des temples, des cultures, on voit au loin des troupeaux qui paissent au pieds de stupas.

Des temples, des temples et des temples
 On reprend nos vélos et on arrive assez vite au village de Myin Kaba, on s’arrête visiter un temple assez imposant au pied duquel stationne bus et calèches. Chaque temple a sa particularité, son époque, son architecture. On repart, traversée de New Bagan, la route est ombragée ce qui la rend agréable malgré le soleil qui tape fort. On avait peur que les distances soient fatigantes à franchir mais finalement après quelques escales on arrive à Nyang Oo. La ville est plus grande et plus animée que Bagan (New et Old), le marché est ‘birman’, avec quelques stands pour touristes, on s’achète des tongues en bambou tressé et après une négo interminable 


Virginie achète deux robes en coton local (12000ks les 2, 12 euros), on convient de revenir le surlendemain le temps de faire les retouches d’ajustement sur une bonne vieille Singer à pédales. Déjeuner chez des chinois, repas agréable précédé d’un pinapple shake bien frais. On rentrera tout doucement s’arrêtant ça et là d’un temple à une fabrique de pot en terre cuite, la ballade à vélo entre les temples sous le soleil couchant est magique. Le soir dîner dans un resto près de l’hôtel bière et pizza pour se dépayser. Lendemain on décide de se faire une journée en calèche, on en trouve une à la sortie de l’hôtel dont le driver n’inspire pas Virginie pas plus qu’une autre dont le driver nous abordera sur la route, du coup on marche jusqu’à Myin Kaba, là on tombe sur des calèches occupées dont les conducteurs essaie de négocier de nous prendre en plus ou de nous emmener plus loin vers un de leur pote, le plan nous paraît foireux on finit dans un taxi collectif bringuebalant où on a droit de s’assoir près du chauffeur ce qui nous évite d’aller nous entasser avec les birmans au milieu des sac de riz dans la benne ou sur le toit. 400ks (0,40 euros)  et 10 minutes plus tard on est à Bagan, visite d’un temple avec d’immenses boudha dorés dedans, on ira après sur le toit ou un touriste nous conseillera un temple pour le coucher du soleil. 
Recherche Dr Jones désespérément
Le midi on se fait le repas typique birman : plusieurs petits plats curry de mouton, curry de poulet, poisson séchés, légumes cuits inconnus, d’autre en saumure, salade de feuilles de thé ou de pousses de tamarin aux cacahuètes pilées, les goûts et textures sont surprenants mais c’est plutôt bon. L’après midi on finit par trouver une calèche qui nous emmène au temple conseillé le matin pour le coucher du soleil. On procède à l’ascension par des passages et des escaliers plus qu’étroits dans le noir, sensation d’Indiana Jones, on finit par trouver le sommet, la plaine de bagan en fin d’après midi est féérique, les couleurs tirent vers un rouge orangé, le spectacle du soleil qui se couche derrière le pahto Sulamani est majestueux. La calèche nous ramène par des petits chemins (pas le droit de prendre la route) au milieu des temples qui se détachent dans le crépuscule.

 … Soupe sans saveur le soir à l’hôtel. Le lendemain (3ème et dernier jour à Bagan) on reprend les vélos, pour des raisons qui resteront mystérieuses la route nous paraît plus difficile que le premier jour. On se rend au marché prendre livraison des deux robes, ballade dans Nyang Oo, je me trouve un beauty salon pour me raser (1500ks) puis interminable attente dans un resto où on est sur le point de s’en aller, finalement les beignets d’aubergine, le poisson grillé au citron vert et la salade d’avocat seront un des meilleurs repas du séjour. On rentre en visitant encore quelques temples, le soir on est épuisé par les malheureux 25 km dans la plaine de Bagan. 
Coucher de soleil sur les temples de Bagan

Levé tôt le matin pour retour sur Yangoon, je découvre par hasard un mail de notre hôtel qui nous annonce que les prix ont augmenté et que les deux dernières nuits réservées seront de 45 USD au lieu de 32 ! Négo à l’hôtel pour discuter ce qui sera notre seul désagrément du voyage, on accepte 35 USD, on comprend que c’est la folie sur les hôtels de Yangoon où des augmentations tarifaires sont appliquées tous les mois. On traîne un peu dans Yangoon, surprenante visite de la synagogue.

La synagogue de Yangoon
 Il y avait jusqu’à 3000 juifs dans Yangoon jusqu’à ce que les nationalisations entre 1960 et 1970 les aient ‘pousser’ à partir. Il en resterait une vingtaine aujourd’hui. Je m’attendais à voir un bâtiment tout délabré, en fait on a visité une synagogue toute pimpante gardé par un birman qui nous explique qu’elle est entretenue par un des derniers juifs local qui la maintient en état même si il n’y a plus de rabbin. On s’arrête prendre un jus de fruit au 22ème étage d’une tour, vue majestueuse sur Yangoon et la pagode Shevadong, les boissons sont à 3000 ks mais ça vaut le coup d’œil. 
La gare de Yangoon vue du sky bar (22nd floor)

Le soir on a rendez vous à 21 heures pour prendre notre bus qui doit nous emmener à Chaung Tha beach, plage sur le golfe du Bengale. L’agence de voyage qui nous a vendu les tickets de bus nous a indiqué le croisement de deux rues près d’une église, le taxi nous dépose dans un endroit pas trop éclairé. Ca ne fait pas trop gare routière, deux bus stationnent dans le noir, on réveille un chauffeur qui nous dit qu’il ne va pas à Chaung Tha, une maison de thé crado se trouve à proximité, on nous dit que le bus arrivera à neuf heures, il n’est pas encore 8 heures, à quelques centaines de mètres on trouve un resto chinois plutôt pas mal. Retour au lieu de rendez vous, on questionne quelques bus qui ne vont pas à Chaung Tha, et puis on a l’impression que plusieurs personnes autour de nous savent notre destination, notre compagnie de bus, notre heure départ. 
Notre hôtel à Chaung Tha Beach

Vers neuf heures et quart alors que nous commençons à être inquiets un Birman après avoir eu une conversation au téléphone (on ne saura jamais avec qui) nous fait signe de le suivre, prend le sac de Virginie (galant ) et nous emmène, on le suit et après 500 m on arrive dans un autre endroit, toujours dans le noir, un bus, de la compagnie qui figure sur nos tickets, on embarque, on a même les places devant juste derrière le chauffeur. La clim a été poussée à fond, il fait un froid glaciale, un écran géant diffuse des clips des rocks stars locales, le son est poussé autant que la clim … Emmitouflés dans nos fourrures polaires on cherche vainement à dormir, trois arrêts dans la nuit, la fin du voyage est éprouvante, la route s’est transformée en chemin de terre à peine goudronné, les virages sont serrés, on essaie de ne pas regarder quand nos voisins gerbent, un peu avant 4 heures on est tout content de voir le bus arriver à notre hôtel. 
 
L’hôtel est chic, la chambre aussi même si ce n’est pas le meilleur emplacement. Après quelques négo on aura une chambre à l’étage avec une petite terrasse et vue au loin sur la mer. On ne fera pas grand-chose les deux premiers jours. Virginie ira essayer de trouver une solution à ses troubles digestifs à l’hôpital local … qui sera à l’image du pays, très loin de ce qu’on pouvait attendre d’un hôpital en matière de propreté … Sinon Chaung Tha est une station balnéaire birmane, peu d’occidentaux, des birmans en famille, les femmes se baignent habillées, on loue des vélos et des grosses bouées sur la plage. Le temps fort de notre séjour à Chaung Tha sera une ballade à scooter à Ngwe Saung. 
Descente du bac

Village de pêcheurs

Plages désertes
La patronne du resto où nous avons pris l’habitude de dîner nous arrange le coup. On trouve deux scooters et leur chauffeur, le marché est conclu pour 15 000 Ks par scooter. On va au village de pêcheurs, on visite au passage le village, les bassins où sont élevés crevettes, poissons, langoustes. 








Puis le ‘bac’ arrive, en fait c’est une pirogue sur laquelle nos chauffeurs chargent les scooters. La pirogue longe la mangrove, le soleil se lève, le spectacle est majestueux. Le reste du voyage sera magique, traversée de rizières, trajets sur la plage à marée basse, pêcheurs qui remontent leurs filets pendant que d’autres trient le poisson, le tout entrecoupé de traversée de morceaux de delta sur des bateaux plus ou moins stables, avec les birmans du delta qui vaquent à leurs occupations, vieux monsieur qui trimbale un sac de riz, gamins qui vont à l’école ... 
Plages désertes

Ngwe Saung but de notre voyage ne présentera pas d’intérêt en soi. C’est une station balnéaire avec sa rue de restos et de marchands de souvenirs. Différence avec Chaung Tha : les palaces sont luxueux, la plage est déserte et le sable est très blanc. Le retour sera aussi chouette ... même chemin que le matin.





Traversée d'un bras de mer avec les gamines qui sortent de l'école

Retour de pêche
Retour de pêche(2)
Plage déserte ... encore
 Le lendemain on négocie la location d'un scooter, la démarche est assez rare on aura pas vu d'étranger sur un scooter durant toutes nos vacances. On accepte de nous en louer un à condition de ne pas aller sur la route principale. Nous partons donc vers le nord, on longe des plages désertes, c'est sauvage. 





En fin de matinée la route ne peut plus continuer un bras du fleuve se jette dans la mer, il faut prendre un bac pour continuer. Déception : on nous fait comprendre que les étrangers ne peuvent passer le bac. On arrive à faire comprendre avec des signes que nous avons faim, une villageoise nous met une petite  table sur le bord du fleuve et nous prépare du riz avec des tomates et des oignons, pas de la super bouffe mais on est au bord du fleuve, la vue est chouette. Un peu déçu de ne pas pouvoir continuer, on fait demi tour en s'arrêtant de temps en temps sur les plages désertes.
Gare de Yangoon (1)

Gare de Yangoon (2)

Gare de Yangoon (3)

Gare de Yangoon (4)

Buffet birman


 Le soir on dégustera une langouste commandée la veille. Le lendemain il nous faut partir, on prend le bus pour Yangoon, le voyage de jour est moins éprouvant que celui de nuit. On fera quelques courses dans Yangoon, visite de la gare (arrivée trop tard pour prendre le train circulaire). Puis vol vers Singapore, transit dans le très grand et très moderne aéroport de Singapore, puis vol de retour, agréable surprise l'A380 est vide à 80% , on pourra s'allonger sur les sièges inoccupés et retrouver les rigueurs de l'hiver parisien.
Le très grand et très moderne aéroport de Singapore